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2021: Journée festive, la remise des prix. (4/8)

Moments sympathiques, pleins d’émotion, de souvenirs que ces moments où ces « anciens jeunes » se reconnaissent, s’honorent…
On peut y assister mais on ne peut qu’essayer de comprendre.
Ce sont des moments qui leur appartiennent.
Deux raseteurs furent mis à l’Honneur:
– le provençal Max Zaffaroni
et
– le languedocien Fred Castell

ARaz-Boch-28 11 21 B (226)


 

L’hommage à Max Zaffaroni prononcé par Michel Martel :

x2Mesdames, Messieurs, Chers amis aficionados,
J’ai l’honneur aujourd’hui d’être parmi vous pour honorer un ancien raseteur des années 70-90.
Ce n’est pas un camarguais de naissance mais un pur marseillais.
C’est en compagnie de son beau-frère, Francis Roux, raseteur gaucher, qu’il découvre vers l’âge de 10 ans sa première course camarguaise. C’est dans les arènes de Maussane, avec l’aide de Francis, qu’il réalise ses premières rasets sur des veaux alors qu’il n’a qu’une douzaine d’années.
Ce jour là a été une révélation pour lui.

Depuis cette première expérience, il a toujours été fasciné par les taureaux, qui lui procuraient une grande montée d’adrénaline.
A ce moment là, il tire un trait sur une éventuelle carrière de footballeur pour s’orienter à plein temps dans la bouvino.

Quelques années plus tard, il quitte les terres marseillaises pour venir s’installer plus près des taureaux, en habitant à Maussane puis à Raphèle-les-Arles.
A force de travail, de détermination et de courage, il finit second derrière Robert Archet au trophée de l’avenir puis l’année suivante, dans les dix premiers du trophée des as.
Il a été un très bon élément du trophée de l’aficion, faisant honneur à ses engagements et toujours dans le respect du taureau, des manadiers, de ses camarades de piste et du public. De nombreuses fois, il est monté sur le podium de diverses trophées locaux.

Ses taureaux préférés étaient les taureaux barricadiers, tels que Vidourle de Fanfonne ou Janot de Ribaud. Il a pris également beaucoup de plaisir à raseter des taureaux plus cocardiers comme Moussaillon de Pastré, Charlot de Ribaud, Fidelio de Laurent et tant d’autres …
Il a été impressionné par des taureaux comme Rami, Vintadour et Cuilleras.
Evidemment, comme tout raseteur, il a été blessé plusieurs fois de façon plus ou moins grave, mais la plus sérieuse blessure reste celle infligée par Don Diego de Lafont dans les arènes de St Christol où ce jour là, il a entrevu les portes de l’au-delà.
A cette époque, il a 25 ans.

Après plus d’un an de convalescence, il reprend le crochet et ne retrouvant pas tous ses moyens physiques, il décide de devenir tourneur  notamment pour Stéphane Marignan, Hervé Perez et Rodolphe Roux.
En tant que tourneur, les taureaux ne l’ont pas épargné non plus et après une très grave blessure dans les arènes de Fos-sur-Mer, il raccroche définitivement la tenue blanche à l’âge de 38 ans.

Depuis 2001, il a repris en main l’école taurine fosséenne d’où il sortira de très bons raseteurs comme Damien Moutet, Mathieu Marquier, Geoffrey Ferriol, Jérémy Ciacchini, Vincent Marignan, et des vedettes du moment telles que Vincent Laurent et Launis Orcel.
Chers amis, je vous demande un tonnerre d’applaudissements pour accueillir Maxime Zaffaroni, plus connu sous son nom d’artiste, « Max ».



L’hommage à Frédéric Castell prononcé par Jacques Roumajon:

x2

Après être passé par les courses de sélection, sous la responsabilité de « l’Association des Razeteurs » à St Laurent d’Aigouze et à Montfrin, courses qui se déroulaient avec des cocardiers confirmés et cornes nues.
Ses qualités physiques ont masqué le manque d’assurance tout à fait compréhensible face à ces prmières confrontations dans la réalité de la piste.
Qualifié pour les protections en 1984 et 1985. Il est admis comme titulaire en groupe 3, trophée de l’avenir en 1986, trophée gagné cette année-là par Bruno Boisset.

Bien qu’il ne l’ait jamais remporté il est souvent placé dans le haut du classement tout en prenant part aux courses de taureaux jeunes, étalons, vaches cocardières. C’est d’ailleurs au trophée Philippe THIERS qu’il a hérité du nom d’un célèbre coureur cycliste « Le Poulidor des vaches cocardières ».

Jugez-en vous-mêmes:
– deuxième en 1989, en 1990, en 1991, en 1992 et 1996.
Second certes mais derrière Luc Jeanjean et Alain Alteyrac ce qui n’es pas rien.
C’était l’Everest à franchir.
A l’impossible nul n’est tenu.

Il est vrai aussi que son engagement qui était total en piste, lui a occasionné quelques mauvaises rencontres l’empêchant de concourir régulièrement à cause des blessures:
– FLORELLA, vache de Ribaud, à Baillargues, l’a aidé à passer la barrière de force mais avec les planches entre les jambes.
– Toujours FLORELLA à Vendargues l’a obligé à couper la première planche mais avec son nez, pour pouvoir franchir la barrière.
– En 1990, c’est un taureau de Blatière qui le blesse à Mauguio.
– Ravaillac de Niquet à Lunel en octobre 1995 l’envoie faire un stage à l’hôpital de Montpellier.
En 1997, il fait son jubilé à Gallargues, organisé par Roger Astrologi.
– En 1998, comme il n’avait pas sa dose de coups, c’est en tant que tourneur pour CH. Triol qu’il est blessé par un taureau de Saumade.

Tous ces coups qui font des souvenirs, et pas forcément de mauvais souvenirs, sont la preuve de cette passion qui anime les raseteurs et particulièrement ceux que l’on honore aujourd’hui.

Frédéric a payé de sa personne et les clubs taurins qui se sont attachés ses services ne l’ont pas regretté et l’ont récompensé à plusieurs reprises.
Le Crès en 1986, Baillargues en 1988, Fourques – Lunel en 1989, Teyran en 1988 et 1995, Montfrin en 1994.
Et toujours « Poulidor »:
– 2ème au trophée des Garrigues derrière Frédéric Durand.
– 2ème à l’Olive d’Or à Bezouce derrière Alain Alteyrac
– 2ème au Manu Pero à Prtiragnes.

L’explication de ces deuxièmes places persistantes découle, peit-être, du fait qu’il n’avait pas un très bon tourneur !
En tous cas, 15 annés de piste bien remplies et enfin la tranquillité pour son épouse Babet.
Mais pensez-vous ! Le virus est dans la famille, tel père, tel fils. Le second est le clone du premier.
TRISTAN court comme le père, il saute comme le père, manque des attributs comme le père, il prend des coups comme le père et la mère, Babet, sort les tubes d’arnica comme pour le père. Mais pas que pour lui: la fille MARIE, sportive explosive dans ses matchs de handbal acharnés.
Le foot pour Vincent, le hand pour Marie, les taureaux pour Tristan, Mickael les mains dans la pâte…
Il n’y guère de place pour l’ennui d’autant plus que derrière ça pousse aussi.

Une famille de passionnés qui, à travers Frédéric, mérite une grande ovation. 



A noter qu’avec son savoir-vivre habituel, le Club à remercié notre hôte, la manadière Marion Boch, en lui offrant deux photos (œuvres de Jeannot)  encadrées, de deux de ses taureaux et un bouquet de fleurs.

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