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Éloge panégyrique du Club à Gérard Louys.

Le discours fut prononcé par Jacques Roumajon, président du Club des Anciens Razeteurs.

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« Fils d’agriculteur, Gérard Louys est né en Arles le 29 octobre 1948.
Son père Jacques Louys, le mène souvent avec lui au domaine de Méjanes où il lui fait découvrir la chasse et les taureaux, deux passions qui l’accompagneront tout au long de sa vie.
A l’âge de 14 ANS il intègre l’école taurine de Méjanes dirigée par MORAND, auquel succédera Francis SANJUAN, aux côtés d’Emile DUMAS , Gérard MASSOL , CASTELLAS (père) MARTINEZ, DANIEL, etc… Ses premières années ne seront pas faciles mais à force de ténacité et les conseils avisés de son idole et maître Francis SANJUAN, il parvient à razeter tous les cocardiers de la royale de Méjanes, avec le célèbre FOURMIGUO, un bulldozer des barrières.
Au fil des barrières il prend de l’assurance et il court dans toutes les pistes devant les cocardiers : TAMBOURIN. AIGUILLEUR. SAN GILLEN. VALLESPIR. VERGEZOIS. GARDON. RAMI. CAILAREN. Etc…
Doté d’une technique exceptionnelle, doublée d’une parfaite connaissance taurine, il pouvait se permettre de s’adapter à tous les taureaux, dans toutes les pistes, ce qui faisait de lui un concurrent sérieux à toutes les compétitions, pour les autres razeteur qui ne se privaient pas de faire équipe avec lui.
PATRICK CASTRO. EMILE DUMAS. JOEL PASSEMARD. JEAN JOUANNET. GEORGES RADO, plus tard avec les jeunes au trophée des As.
DANIEL PELLEGRIN. GERARD BARBEYRAC. JEAN PAUL DURREAU. ROBERT MARCHAND. MICHEL MARTEL. ALAIN ZERTI. LOUIS RACHET. Les frères DEMISSY au trophée de l’aficion.
Ses principales victoires :
  • Trophée de l’Aficion en 1976 et 1979
  • Crochet d’Argent à Fontvieille en 1972
  • Le Gland d’Or à St Gilles en 1974 ­
  • Gland d’Or à Montfrin en 1975,
    ainsi que la Clairette d’Or à Bellegarde la même année dans sa ville d’Arles
  • A la cocarde d’Or en 1973 il se classe 3éme
  • En 1977 il finit 2éme
  • Il remporte 4 fois le prix des arlésiens.
Comme tous les razeteurs, les victoires, bien souvent, se conjuguent avec les blessures.
  • GALOUBET de Chauvet-Chapelle 3 coups de cornes
  • MIRKO de Laurent le blesse à la cuisse
  • CABUSSAOU de Raynaud au bras
  • PLUTON de Lafont dans le mollet une 1ère fois à la cuisse une 2éme fois, l’année suivante.
Malgré ce, la passion pour le taureau ne le quitte pas. Avec tout son bagage taurin, il se permet de lever les garrots mis en compétition. À Méjanes d’abord où il apprend, à Vauvert ensuite, à GITAN de Lafont il enlève le garrot qu’il offre à un spécialiste de l’époque JULIEN REY et l’année suivante il enlève celui de LUZIGNAN de Lafont
A MIRAMAS il travaille les 6 taureaux porteurs de la devise.
Quelquefois incompris par une partie du public, de par ses razets calculés, il pouvait renverser l’opinion en sa faveur par 2 ou 3 razets de grande classe.
Téméraire, fantaisiste, désintéressé, brave, tels sont les qualificatifs prêtés par le chroniqueur taurin MANU PERO ­- quelle justesse de jugement – il était tout ça à la fois.
GERARD laisse l’image de quelqu’un qui aimait sa vie, qui aimait partager les moments de joie, les moments de fête, les moments d’amitié.
GERARD les razeteurs sont tous fiers que tu nous aies eu comme ami.
Que cette dernières capelado te mène auprès de ceux qui t’ont aimé, auprès de ceux que tu as aimé.
Le club des Anciens razeteurs présente ses sincères condoléances à ta famille.
Un dernier Carmen pour le razeteur GERARD LOUYS ! »

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