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1990 – Qui était Robert Espaze ?

Un article de R. HERAUD

De par son mariage, il y a vingt cinq ans, Robert Espaze est devenu à Vendargues citoyen d’adoption.
Robert Espaze est né en 1935 à Aigues-Vives; tout jeune il a eu la passion des taureaux, et comme beaucoup, allait s’amuser dans des plans de villages. A 18 ans, il s’engage dans l’armée, et à 20 ans lorsqu’il revient, il « se met dans le bain » avec ses collègues Dupont, Granier, Pradera, Albuisson, Geneste, F. Castro, le regretté Maurice Lansac, et beaucoup d’autres, il commença à s’affirmer car il fallait bien se faire une place parmi l’élite du crochet du moment.

Les Fidani, Volle finissaient ; les Douleau tenaient encore avec Falomir trop prématurément arrêté, et les Soler, Pascal, Canto, San Juan commençaient à former le Poker d’As comme on les a appelé ; sans oublier César, Marchand, Rinaldi, Jacky Bouchite, Rinas, etc… Et bien d’autres qui méritent aussi d’être nommés, mais que l’on nous excuse.

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C’était une période où l’on voyait pas mal d’animations et de confrontations passionnées, car il existait aussi des cocardiers de grande valeur tels que Régisseur et Evêque des Raynaud, le prestigieux Cosaque de Lafont; Gandar, Mécano de Blatière, Fourmiguo de Ricard, Sangar de Laurent, Malige et les autres qui formaient la royale Rébuffat, et de nombreux autres.
Partout, aussi bien en Provence qu’en Languedoc, dans toutes les pistes, Robert Espaze tenait une place très honorable parmi les meilleurs. Ainsi il fut dés premiers au Trophée des As ou à la Cocarde d’Honneur Ricard ; il remporta la Palme d’Or en 1959 et 1960, enleva pas mal de coupes dont celle du Moulin de Daudet à Fontvieille ; à Mauguio aussi ; la Coupe Midi-Libre à Nîmes, le Gland d’Or à St-Gilles, deux fois la Marguerite d’Or, et autant de Trophées qu’il a remportés avec cran, simplicité et modestie.

Bien sûr, dans ce domaine il y a toujours le revers de la médaille, et après ces joies et satisfactions, il a payé aussi de sa personne par des blessures. Les plus graves ont été celles infligées par Marin de Lafont à Aigues-Mortes à l’anus, une cornada par Fourmiguo de Ricard à Arles, et Bajan de Lafont à Vendargues le blessa à la cuisse. Ce furent les plus importantes. Cela ne l’empêcha pas de continuer, et il s’arrêta à l’âge de 39 ans ; pratiqua un peu comme tourneur et termina sa carrière en s’occupant de l’école taurine de Mauguio.

Que pense-t-il de la situation actuelle des courses d’aujourd’hui ? (1990 NdR)
Et bien que souvent certains hommes avec les engagements qu’ils ont, devraient mieux honorer le public qui paye, et qui mérite un peu plus d’égard de leur part. Car ce public bon enfant, est facilement satisfait mais demande tout de même un peu de reconnaissance, ce qui n’est pas incompatible avec l’évolution des temps, comme certains le prétendent.

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