Mort du raseteur Henry Mery (1908-1987)
C’est un authentique As du crochet qui vient de disparaître. Si son nom n’évoque rien chez les jeunes, pour ceux de l’avant-guerre, c’est l’image d’une figure glorieuse qui s’est illustrée dans toutes les pistes.
Il était né à Saint Laurent d’Aigouze en 1908, localité dont il sera le maire de longues années jusqu’en 1983 et qu’il n’a jamais quittée.
Il fit ses débuts dans les pistes en 1926, à l’âge de 18 ans avec Francis Valette et Groult, ses compatriotes, mais s’est surtout dans la décennie avant 1939 qu’il se fit remarquer.
Droitier de nature, mais devenu un gaucher élégant, toujours coiffé de sa casquette blanche, il a affronté tous les grands cocardiers de son époque : Clairon et Orphelin de Granon, Bandot… aux côté de Rey, Garonne, Hugues, Granito, Lavolle, etc.
Sa carrière fut interrompue pendant la guerre : arrêté, interné, il connait les camps de concentration et de retour, il reprend le crochet jusqu’en 1948 où à 40 ans, il range définitivement son crochet. Il ne subit qu’une blessure grave à la cuisse de la part de Clairon en 1936, à Barbentane. Il a raseté à la fois dans les plans de charrettes et dans les grandes pistes : Beaucaire, Nimes, Arles et Lunel où il se sentait très à l’aise.
Il laissera le souvenir d’un fin raseteur, d’une vedette du crochet réputée, qui certes, n’a pas inscrit son nom aux compétitions de son époque, très peu nombreuses, il faut le dire, mais qui s’est fait apprécier partout par la qualité de son raset.